Spoof movie

Ashtray arrive à South Central pour vivre avec son père, qui semble avoir à peu près son âge, et sa grand-mère intrépide, adepte de réparties cinglantes et de stupéfiants. Le ton est immédiatement satirique : le film détourne avec énergie les codes des drames urbains pour en faire une comédie absurde où les personnages sont à la fois des caricatures et des figures attachantes. Les situations s'enchaînent entre gags visuels et dialogues percutants, offrant un regard moqueur sur les clichés du genre.

Rapidement, Ashtray se laisse entraîner par son cousin Loc Dog, véritable électron libre qui affiche fièrement pistolets, Uzi et, pour la touche totalement décalée, une ogive thermo-nucléaire comme moyen de « protection ». Cette exagération volontaire souligne la folie de l'univers représenté : la violence et l'armement sont poussés à l'extrême pour mieux en montrer l'absurdité. Le contraste entre la volonté d'Ashtray de mener une vie droite et les tentations du milieu nourrit les gags autant que le propos.

Au-delà des sketches et des clins d'œil cinéphiles, le film propose une comédie corrosive qui joue des stéréotypes tout en les décortiquant. Musique, personnages secondaires hauts en couleur et satire sociale se mêlent pour créer un divertissement irrévérencieux, devenu au fil du temps un petit classique culte pour son humour débridé et son sens de la parodie.